La fin de l’année est aussi celle des bilans, et voici
celui des dépenses de l’orphelinat en 2013. Cette année s’est avérée encore
difficile sur ce plan, toujours en raison du changement climatique qui perturbe
le déroulement des saisons en Inde et conduit à des sécheresses et une forte
inflation. Ainsi, depuis 2012 le taux de change de la roupie indienne varie de
façon importante : en 2012, 1 euro valait entre 64 et 71 roupies, en 2013,
il oscille de 70 roupies pour un euro à 85 roupies pour un euro. Nous nous
sommes donc fondées sur un taux de change médian en 2013 pour réaliser les
conversions. Cela nous conduit à observer des écarts significatifs entre les
observations de dépenses en roupies, où les dépenses augmentent, alors qu’en
euros, le budget de fonctionnement de l’orphelinat semble en baisse !
Nous répartissons les dépenses de l’orphelinat en 3
grandes catégories :
- Le budget mensuel nécessaire pour faire fonctionner
l’orphelinat (salaires, nourriture, électricité) ;
-
Les investissements liés à l’éducation des
fillettes (frais de scolarité, excursions estivales) ;
-
Les investissements exceptionnels (ex : réfection
du réservoir d’eau).
Sans surprise, les deux postes de dépenses majeurs
sont le budget de fonctionnement de l’orphelinat (76%, en baisse depuis l’année
précédente) ainsi que les frais liés à la scolarité des enfants (près de 16,57%,
en hausse depuis 2012).
Si l’on regarde le
budget mensuel, il est alloué à près de 75% à la
nourriture, les salaires des travailleurs et autres dépenses courantes étant loin
derrière. Les salaires n’ont ainsi pas augmenté depuis 2011, en dépit de l’inflation.
Depuis 2012, les enfants bénéficient de nouveau d’œufs,
de lait et de fruits, qui ont été pris en charge en partie par les dons de
volontaires français présents en 2013. Ils avaient disparus en 2011 en raison
de la hausse des prix. De la même manière, les dépenses médicales ont globalement
régressé par rapport aux années précédentes. Prema s’appuie ici aussi d’abord
sur l’école, qui offre des bilans de santé réguliers, et sur l’aide de 2
médecins qui ne lui font pas payer les consultations, pour le suivi des enfants
(cela ne concerne pas les cas exceptionnels). Ce système permet d’impliquer
aussi la communauté locale afin que l’ensemble du soutien ne provienne pas de
l’étranger.
SIWOL est le principal contributeur au
fonctionnement de l’orphelinat par ses donateurs et ne cesse d’augmenter sa
part. Grâce à nos donateurs, notre soutien est passé de 53% des dépenses en
2012 à près de 72% aujourd’hui. Cette hausse du taux de couverture des dépenses
reflète en partie une augmentation de nos versements, mais aussi la hausse des
taux de changes qui nous est de fait favorable. Le tableau ci-dessous met en
relief l’écart entre la hausse des dépenses en Roupies entre 2012 et 2013, et
la baisse des dépenses lorsqu’on fait la conversion en Euros.
Nous souhaitons néanmoins ne pas être la seule
source de financement du projet, une situation qui nous semblerait dangereuse.
En accord avec ce point de vue, Prema sollicite aussi d’autres soutiens par
sécurité, qui se manifestent dans des dons ponctuels couvrant des
investissements nécessaires : ainsi, un réseau actif de donateurs allemand
finance régulière les frais liés à la classe. En outre, Prema sollicite aussi
son réseau en Inde. Prema comptait aussi jusqu’à présent sur la communauté
locale (via des dons en nature), mais en 2012, ça n’a quasiment pas été le cas la
sécheresse a fortement réduit les ressources disponibles dans la ville.
En conclusion, alors que le nombre de fillettes
accueillies en 2013 est passé de 28 à 33 et que les prix ne cessent d’augmenter
en Inde, nous ne pouvons que nous réjouir de voir que nous parvenons à maintenir notre aide à
l’orphelinat et aux fillettes !