En mars, c’est la fin de l’année scolaire en Inde. Cela peut
surprendre vu de France, mais c’est très logique vu de la majorité des États de
l’Inde. Les mois d’avril et de mai sont souvent parmi les plus chauds, donc il
est plus sage d’éviter l’école à cette période. Comme nous vous l’avons déjà
dit, s’il existe des écoles publiques en Inde (et que l’éducation est un droit
jusqu’à 14 ans), les meilleures écoles sont privées, et souvent très chères. Les
places sont également difficiles à obtenir. De ce fait, la fin de l’hiver est
également la période des redoutées inscriptions, où les parents doivent faire
des pieds et des mains (et parfois des pots de vin) pour inscrire leurs enfants
dans de « bonnes écoles », et les enfants doivent souvent passer des
tests, y compris pour rentrer à la maternelle. Dans certaines écoles, des
tirages au sort sont effectués pour attribuer les places, notamment celles
réservées aux boursiers.
La flute, l'instrument de musique de l'école par excellence, de la France à l'Inde! |
En effet, si les bonnes écoles sont généralement très
chères, la très grande majorité d’entre elles ont des places réservées aux
boursiers, et notamment aux enfants venant des communautés défavorisées, de
très basses castes (les dalits) et tribales. En effet, c’est une pratique
ancienne en Inde que de « réserver » des places dans les institutions
éducatives, l’emploi public ou encore les assemblées politiques à certains
groupes qui subissent des discriminations importantes. Ces quotas existent en
fait depuis la fin du 19ème siècle ! L’Inde est vraiment le
pays où la discrimination positive a été inventée. Comme nous vous l’avons déjà
dit, beaucoup des fillettes viennent de ces communautés qui peuvent bénéficier
de quotas et de bourses, et elles ont donc passé récemment des examens, dans le
but d’obtenir des bourses. Nous vous mettons ci-dessous un exemple des questions auxquelles doivent répondre les jeunes candidates, de l'identité de Sonia Mirza (une célèbre joueuse de tennis) à la naissance de Gandhi (le 2 octobre) à la composition du blanc d'oeuf...
Nous espérons vraiment que cela fonctionnera, car avec l’augmentation
du nombre d’enfants, les frais de scolarité sont un très gros budget pour l’orphelinat.
De plus, ces frais augmentent avec les années, et il faut que les filles
puissent aller aussi loin qu’elles le souhaitent et le peuvent dans leurs
études. Pour le moment, toutes ont de bons, voire d’excellents résultats et
toutes les options leur sont encore ouvertes. L'objectif est bien sûr que cela continue ainsi les prochaines années !
Les devoirs sont toujours pris très sérieusement... |