Retrouvez SIWOL sur Facebook !

vendredi 6 mars 2015

La scolarité, un enjeu majeur



En mars, c’est la fin de l’année scolaire en Inde. Cela peut surprendre vu de France, mais c’est très logique vu de la majorité des États de l’Inde. Les mois d’avril et de mai sont souvent parmi les plus chauds, donc il est plus sage d’éviter l’école à cette période. Comme nous vous l’avons déjà dit, s’il existe des écoles publiques en Inde (et que l’éducation est un droit jusqu’à 14 ans), les meilleures écoles sont privées, et souvent très chères. Les places sont également difficiles à obtenir. De ce fait, la fin de l’hiver est également la période des redoutées inscriptions, où les parents doivent faire des pieds et des mains (et parfois des pots de vin) pour inscrire leurs enfants dans de « bonnes écoles », et les enfants doivent souvent passer des tests, y compris pour rentrer à la maternelle. Dans certaines écoles, des tirages au sort sont effectués pour attribuer les places, notamment celles réservées aux boursiers.
La flute, l'instrument de musique de l'école par excellence, de la France à l'Inde!
 En effet, si les bonnes écoles sont généralement très chères, la très grande majorité d’entre elles ont des places réservées aux boursiers, et notamment aux enfants venant des communautés défavorisées, de très basses castes (les dalits) et tribales. En effet, c’est une pratique ancienne en Inde que de « réserver » des places dans les institutions éducatives, l’emploi public ou encore les assemblées politiques à certains groupes qui subissent des discriminations importantes. Ces quotas existent en fait depuis la fin du 19ème siècle ! L’Inde est vraiment le pays où la discrimination positive a été inventée. Comme nous vous l’avons déjà dit, beaucoup des fillettes viennent de ces communautés qui peuvent bénéficier de quotas et de bourses, et elles ont donc passé récemment des examens, dans le but d’obtenir des bourses. Nous vous mettons ci-dessous un exemple des questions auxquelles doivent répondre les jeunes candidates, de l'identité de Sonia Mirza (une célèbre joueuse de tennis) à la naissance de Gandhi (le 2 octobre) à la composition du blanc d'oeuf...
Nous espérons vraiment que cela fonctionnera, car avec l’augmentation du nombre d’enfants, les frais de scolarité sont un très gros budget pour l’orphelinat. De plus, ces frais augmentent avec les années, et il faut que les filles puissent aller aussi loin qu’elles le souhaitent et le peuvent dans leurs études. Pour le moment, toutes ont de bons, voire d’excellents résultats et toutes les options leur sont encore ouvertes. L'objectif est bien sûr que cela continue ainsi les prochaines années !
Les devoirs sont toujours pris très sérieusement...