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mercredi 18 septembre 2013

L'école


C’est la rentrée en France, pas vraiment en Inde, mais cela nous a donné envie de parler de l’école… Ce n’est pas la première fois (clic), mais il y a toujours des choses à dire !
L’Inde est un Etat fédéral, et le système scolaire est organisé différemment en fonction des différents Etats. Pour ce qui concerne les fillettes, quelques points nous ont frappées dans le système scolaire :
Sur le chemin de l'école



La prédominance du « par cœur » : la méthode pédagogique repose sur la répétition intensive. Cette approche peut laisser perplexe dans un premier temps : quel est l’intérêt d’apprendre à répéter les jours de la semaine ou les mois de l’année, si on est incapable de dire quel est le second ou de les réciter à l’envers ? Quel est l’utilité de connaître des centaines de mots en anglais, mais d’être incapable de fabriquer une phrase ? Mais dans un second temps, il faut aussi prendre conscience des forces de cette approche. Par exemple, les toutes petites filles ont un vocabulaire très riche : dès leurs premiers jours d’école, elles ont ainsi appris des centaines de mots relatifs aux différentes parties du corps (les pommettes, le menton, etc.). Et la reconnaissance internationale dont bénéficient aujourd’hui les universités indiennes est la preuve que c’est un système qui présente un certain nombre d’atouts.

En classe
Les matières enseignées : en maternelle, il y a déjà des mathématiques de façon assez poussée (tables de multiplication, etc.), des sciences naturelles, et déjà l’apprentissage de l’écriture de trois langues : le kannada (langue maternelle des filles), le hindi (langue nationale) et l’anglais, chacune de ces langues ayant un alphabet différent (sinon c’aurait été trop simple !). Et à côté de cela, l’histoire est enseignée plus tard, et rien en géographie non plus. Ainsi, Chloé, blonde aux yeux bleus, s’amusait parfois à faire croire à des adultes de Siruguppa qu’elle était originaire du Tibet, sachant que cette région est limitrophe et que de nombreux camps de réfugiés tibétains existent en Inde …
Une leçon de géo avec les volontaires



L’intensité des cours : pour les élèves scolarisés à Siruguppa, la quasi-totalité des élèves aisés suivent des cours de soutien scolaire le matin avant d’aller à l’école ou le soir après l’école. L’amplitude horaire consacrée à l’école et aux apprentissages scolaires est assez impressionnante. Les familles paient ces cours de soutien scolaire, en y consacrant parfois une part très importante de leurs revenus. Les résultats scolaires sont suivis avec une attention très poussée, on ne plaisante pas à ce sujet !

Ecole privée, école publique : on vous l’a déjà dit, les filles vont dans une école privée, en anglais. Malheureusement, l’école publique n’a pas très bonne réputation en Inde, du fait de l’absentéisme des enseignants, des infrastructures défaillantes. D’une façon générale, il faut souligner que l’Inde a plutôt investi dans l’université et l’enseignement de prestige, et a plutôt délaissé l’enseignement primaire, ce qui explique un taux d’alphabétisation encore très bas : 73% (recensement de 2011) pour l’ensemble de l’Inde, et 67,8% en milieu rural. Il progresse toutefois régulièrement (même si l’écart reste significatif entre les sexes). Par ailleurs, en 2009, une loi a été votée pour garantir le droit à une éducation obligatoire et gratuite, pour les enfants de 6 à 14 ans. La loi est entrée en application en 2010, difficile d’en estimer les résultats pour le moment, mais espérons que cela fonctionne !


Le temps des devoirs...


Et pour en revenir aux filles, elles adorent l’école, mais la saison des fêtes va commencer, et ça va leur faire du bien de lever un peu le pied.

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