Depuis le début de l’année 2009, SIWOL soutient le projet Ingrid Nava Jeevana qui a pour vocation de recueillir et instruire les orphelins de famille de prostituées « traditionnelles » (devadasis). En effet, les conditions de prostitution des mères les amène à contracter le virus du sida lors de relations non protégées. Alors que Hosa Balu, en partenariat avec une association locale, a déjà essayé de travailler sur ce sujet avec les devadasis, ces dernières restent terriblement démunies pour imposer des relations sexuelles protégées aux hommes alors qu’elles vivent dans la misère. Le risque qu’elles transmettent le virus à leurs enfants est relativement élevé ; d’autre part, il est encore très difficile de franchir le pas du dépistage pour beaucoup d’entre elles (les rumeurs vont vite si on les voit à l’hôpital) et, même si elles savent qu’elles sont malades, elles n’ont pas les moyens de se soigner. Conjugué aux effets de la malnutrition, du manque d’hygiène, des avortements et maladies répétées, le sida et le manque de soin expliquent leur faible espérance de vie.
Leurs enfants se retrouvent dans des situations insoutenables : pour aider leur mère, la majorité part travailler très précocement dans les champs et n’a aucun accès à l’éducation. Les filles peuvent être consacrées devadasis très jeunes, afin de pouvoir les offrir aux hommes dès leurs premières règles. En cas de décès de leur mère, en l’absence de père, il n’est pas sûr que les enfants disposent d’une quelconque famille pour les recueillir : en effet, les grands-mères, devadasis elles aussi, décèdent généralement jeunes. Livrés à elles-mêmes, ces fillettes n'ont pas d’avenir devant elles. La situation est difficile pour les garçons également, mais ils ne courent pas le risque de devenir des dévadasis, et ont un peu plus de chances de s'en sortir. Nous reviendrons par la suite sur les raisons du choix d'aider prioritairement les filles.
L’orphelinat Ingrid Nava Jeevana se propose de recueillir et d’offrir un toit et une éducation à ces fillettes. L’ambition du projet repose sur deux aspects essentiels :
- en leur offrant une maison, un accès aux soins, de la nourriture en quantité et qualité suffisante, l’orphelinat permettra aux enfants de bénéficier d’un environnement sain dans lequel grandir et s’épanouir
- leur inscription dans une école privée où l’enseignement se fait en anglais (« English medium school ») constitue une garantie de qualité pour leur éducation et la possibilité d’accéder à des études ou une formation professionnelle.
Leurs enfants se retrouvent dans des situations insoutenables : pour aider leur mère, la majorité part travailler très précocement dans les champs et n’a aucun accès à l’éducation. Les filles peuvent être consacrées devadasis très jeunes, afin de pouvoir les offrir aux hommes dès leurs premières règles. En cas de décès de leur mère, en l’absence de père, il n’est pas sûr que les enfants disposent d’une quelconque famille pour les recueillir : en effet, les grands-mères, devadasis elles aussi, décèdent généralement jeunes. Livrés à elles-mêmes, ces fillettes n'ont pas d’avenir devant elles. La situation est difficile pour les garçons également, mais ils ne courent pas le risque de devenir des dévadasis, et ont un peu plus de chances de s'en sortir. Nous reviendrons par la suite sur les raisons du choix d'aider prioritairement les filles.
L’orphelinat Ingrid Nava Jeevana se propose de recueillir et d’offrir un toit et une éducation à ces fillettes. L’ambition du projet repose sur deux aspects essentiels :
- en leur offrant une maison, un accès aux soins, de la nourriture en quantité et qualité suffisante, l’orphelinat permettra aux enfants de bénéficier d’un environnement sain dans lequel grandir et s’épanouir
- leur inscription dans une école privée où l’enseignement se fait en anglais (« English medium school ») constitue une garantie de qualité pour leur éducation et la possibilité d’accéder à des études ou une formation professionnelle.