Comme vous aviez pu le voir lors de notre post sur le budget, la santé représente une part importante de ce dernier. Mais d’une façon générale, l’état de santé des filles est aujourd’hui bien meilleur qu’il ne l’était durant la première année de l’orphelinat. A leur arrivée, la plupart avaient des vers dans l’estomac, et elles étaient constamment malades. Certaines n’arrivaient pas à manger. Beaucoup avaient divers problème de digestion, et une des filles avait la tuberculose. Ces problèmes sont aujourd’hui réglés.
Un repas équilibré à l'orphelinat
Cette amélioration est due à plusieurs facteurs, l’apprentissage des
règles d’hygiène, l’introduction dans leur alimentation de concentrés
énergétiques et de vitamines, et d’une façon générale, un souci constant
de l’équilibre alimentaires. Il leur est désormais interdit de
s’acheter à manger à l’école, car l’huile de cuisson utilisée pour les
beignets date de Mathusalem ! Prema a également demandé aux familles de
ne plus donner de nourriture aux petites filles lorsqu’elles viennent
leur rendre visite car il s’agissait souvent de biscuits périmés ou de
beignets à l’huile douteuse. Les familles donnent donc quelques roupies,
que les petites filles se partagent tous les dimanches et qui leur
permettent de s’acheter des fruits.
Deux médecins de Siruguppa soutiennent activement le projet, en ne faisant pas payer leurs consultations, il ne reste donc qu’à régler le prix des examens et des médicaments. De plus, les deux médecins offrent de nombreux compléments alimentaires au projet, parmi les échantillons qui leur sont envoyés. Le poids des petites filles est suivi à échéance régulière.
Deux médecins de Siruguppa soutiennent activement le projet, en ne faisant pas payer leurs consultations, il ne reste donc qu’à régler le prix des examens et des médicaments. De plus, les deux médecins offrent de nombreux compléments alimentaires au projet, parmi les échantillons qui leur sont envoyés. Le poids des petites filles est suivi à échéance régulière.
Une campagne de santé publique
L’état de santé des filles est d’autant plus appréciable qu’elles font partie de l’un des groupes les plus vulnérables de l’Inde en termes sanitaires ; ce sont des enfants de sexe féminin, en milieu rural, et issues des basses castes ou des minorités religieuses. En milieu rural, le taux de mortalité des fillettes est de 79 pour mille (77 pour mille pour les garçons), même si elle est relativement meilleure au Karnataka que dans d’autres Etats (source : Recensement 2001). D’une façon générale, les problèmes de santé sont très fréquents en milieu rural. Chloé, qui a passé un an à Siruguppa se souvient ainsi d’une réunion de professeures des écoles maternelles publiques qui réunissait 80 femmes. En regardant autour d’elle, elle avait été très surprise de constater à quel point les gens autour d’elle étaient malades et avait fait un rapide sondage : un quart de la salle était malade ce jour-là !
Une pharmacie locale
A Siruguppa, il existe un hôpital public et de nombreuses « cliniques » privées, le terme de « clinique » pouvant dénommer aussi bien le simple cabinet de consultation d’un médecin qu’un établissement avec plusieurs lits. Les médecins publics interviennent également dans les villages aux environs, pour des consultations et pour les campagnes de vaccinations. Des « camps de santé » sont régulièrement mis en place sur des sujets spécifiques, par exemple il y a une fois par an ou tous les deux ans un camp ophtalmique, où l’on peut se faire opérer de la cataracte ainsi que l’a fait récemment Shivamma, l’une des salariées de l’orphelinat.
L’hôpital public est en théorie gratuit, la pratique étant celle du bakshish proportionnel à la gravité de la situation. Aucune personne autre que les « labor class » (classe ouvrière qui travaille principalement aux champs et sur les chantiers de construction) ne fréquente l’hôpital public, l’hygiène et la qualité des soins étant inférieurs à celles des « cliniques » privées. Ces dernières sont d’ailleurs très segmentées de par les tarifs qu’elles appliquent, avec des patients plus ou moins riches. En pharmacie, les médicaments sont vendus à l’unité : chaque médecin ne prescrit que la quantité dont aura besoin son patient, il y a moins de pertes qu’en Europe. Toutefois, dans la mesure où il n’y a pas de système de sécurité sociale public, il est très cher de se soigner.
L’hôpital public est en théorie gratuit, la pratique étant celle du bakshish proportionnel à la gravité de la situation. Aucune personne autre que les « labor class » (classe ouvrière qui travaille principalement aux champs et sur les chantiers de construction) ne fréquente l’hôpital public, l’hygiène et la qualité des soins étant inférieurs à celles des « cliniques » privées. Ces dernières sont d’ailleurs très segmentées de par les tarifs qu’elles appliquent, avec des patients plus ou moins riches. En pharmacie, les médicaments sont vendus à l’unité : chaque médecin ne prescrit que la quantité dont aura besoin son patient, il y a moins de pertes qu’en Europe. Toutefois, dans la mesure où il n’y a pas de système de sécurité sociale public, il est très cher de se soigner.
Une autre campagne de santé publique, en kannada
Dans la pratique, l’une des difficultés des soins apportés aux « labor class » est leur absence totale de régularité dans leurs prises de traitement. Le médicament à prendre « matin et soir » ne sera pris qu’occasionnellement, et certainement pas en suivant la fréquence recommandée par le médecin. Ce point est notamment très problématique par rapport aux prescriptions de trithérapies pour soigner les patients atteints du sida. Concernant ce type de traitement, un autre point d’achoppement réside dans le fait que ces traitements nécessitent d’être pris conjointement avec un repas, or les « 3 repas par jour » ne sont pas forcément la norme pour ce public.
About health…
About health…
As you could see on our post related to the budget, health represents a
significant part of the budget. Girls’ health is today much better than it was
during the first year after the creation of the orphanage. When they first
arrived, most of them had worms in their stomach and they were constantly sick.
Some of them did not even manage to eat. Many of them had diverse digestion
problems, and some of the girls were also suffering from TB. All these problems
are now solved.
A balanced meal at the orphanage
Thanks to several factors that helped in this considerable improvement such
as: teaching them the basic hygiene, the introduction of energy shots and
vitamins in their nutrition, and more importantly thanks to a constant concern
about balanced nutrition. Children are not allowed to buy food at school, because
the cooking oil used for doughnuts is very old. Prema has also asked the
families to stop giving food to the girls when they visit them, because it was
often out of date biscuits or doughnuts cooked in dubious oil. Families
therefore give them money (a few rupees) that girls share amongst themselves on
Sunday in order to buy fruits.
Two doctors from Siruguppa actively sustain the project by giving free
consultations; so the only things to be paid are for medical examinations and
medicines. Moreover, the doctors give away many nutritional complements to the
orphanage from the samples that they get from the pharmacies. Furthermore, the weights
of the girls are also checked on a regular basis.
A public health
campaign
Generally speaking, the health of women from the rural parts of India is
generally at stake due the lack of proper nutrition in their diet.
Specifically, the health of the girls in this orphanage is even more vulnerable
not only because they are female children from rural parts of India, but also
due to the fact that they hail from lower castes and religious minorities. In
rural environments, the mortality rate of female children is 79 per thousand
(77 per thousand for male children), even though it is better in Karnataka than
in other States (source: 2001 census report). In general, health related issues
are very common in rural environments. Chloé, who spent one year in Siruguppa,
recalls a meeting of 80 women public school teachers. When she looked around,
she was surprised to notice the number of people being sick. After a quick
survey she noted that ¼ of them in the room were sick on that day!
A local drugstore
In Siruguppa there is a public hospital and numerous ‘private hospitals’. The
term ‘private hospital’ refers to the practice of a single doctor with his own
private clinic or healthcare, or a bigger hospital premises with several beds
and more expensive treatment. Public doctors also work in the surrounding
villages, for consultations and vaccination campaigns. ‘Health camp’ dedicated
to specific topics are regularly set up. For example, once in a year or two, an
ophthalmic camp takes place where it is possible to get cataract operation –
that’s what Shiwamma, one of the orphanage employees, recently did.
Public hospitals are theoretically free, although a common practice is to
bribe one of the hospital workers proportional to the gravity of the situation.
No one apart from the labor class people (working class who work mainly in the
fields and on construction sites) goes to the public hospitals. Hygiene and
treatments are of inferior quality compared to the ones given in private
hospitals. The latter can be quite segmented according to the fees they charge,
with patients who are more or less rich.
In drugstores, drugs are sold singly: every doctor prescribes only the
quantity his/her patient needs. The pharmacy gives them the exact number and
quantity of drugs one needs and therefore there is less wastage of drugs than
in Europe. However it is very expensive to get proper
healthcare since there is no public social security system.
Another public health campaign in kannada
In practice, one of the main difficulties in providing healthcare to the
‘labor class’ is their complete lack of regularity and awareness when taking
their drugs. The medicine which should be taken twice a day would be taken only
occasionally, and probably not according to the dosage recommended by the
doctor. This element represents a big issue especially in the case of triple
drug prescribed to AIDS patients. Another stumbling block in this kind of
treatment is that, those drugs needs to be taken while eating a meal; but the
‘three meals a day’ is not really a standard for people belonging to this class
of the society.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire