En
2011, les dépenses de l’orphelinat se répartissent en 3 grandes
catégories :
- Le budget mensuel nécessaire
pour faire fonctionner l’orphelinat (salaires, nourriture,
électricité.. .) ;
- Les investissements
liés à l’éducation des fillettes (frais de scolarité, excursions estivales…) ;
- Les investissements
exceptionnels (réservoir d’eau…).
Sur
l’année 2011, l’orphelinat a consommé un total de 13 934,28€, qui se
répartissent ainsi :
Les
deux postes de dépenses majeurs sont le budget de fonctionnement de
l’orphelinat ainsi que les frais liés à la scolarité des enfants. Bien que SIWOL,
par le biais de ses donateurs, soit le contributeur majeur de la réussite de
l’orphelinat, Prema Kundargi, la directrice, sollicite aussi d’autres soutiens
par sécurité : ainsi, l’orphelinat a bénéficié d’une collecte d’argent en
Allemagne qui a permis de prendre en charge les frais d’inscription à l’école
des enfants. De
plus, certains frais ne sont pas
visibles ici, comme les investissements pour la maison réalisés en 2011 :
il s’agit de la construction d’un auvent sur la terrasse, permettant aux enfants d’étudier sur le toit et
bénéficier des courants d’air (une sorte de climatisation naturelle !)
lorsqu’il fait très chaud en journée.
Il faut également prendre en compte quelques dons
effectués par la communauté locale et qui permettent de réduire les dépenses,
par exemple des dons de sucre, et du riz. Certains offrent gratuitement leurs
services, comme deux médecins qui s’occupent du suivi médical courant des
enfants ne font pas payer leurs consultations. Enfin, certains commerçants proposent
leurs produits à l’orphelinat à prix coûtant, sans prendre de marge du tout.
Si l’on
observe le budget mensuel, les dépenses de fonctionnement de l’orphelinat sont
en moyenne de 855 euros par mois. Représentant 73% du budget, l’alimentation
est un bon exemple du fonctionnement financier de l’orphelinat. Il s’agit d’un
facteur important pour la santé, Prema ne néglige pas son rôle et a mis en
place un certain nombre d’accords avec des commerçants pour avoir des prix de
gros - comme par exemple pour les fruits – et certains habitants de Siruguppa offraient
du sucre ou du riz. Néanmoins, la sécheresse a été telle durant les deux
dernières années que les prix ont terriblement augmenté, et les commerçants ont
dû rompre les accords conclus. De ce fait, Prema n’a quasiment pas pu acheter
de fruits ou d’œufs en 2011. Heureusement, les visiteurs et les volontaires
présents sur place offrent souvent des fruits aux fillettes, et cela a
partiellement compensé cette absence.
De la
même manière, nous avons été heureux de constater que les dépenses médicales
ont fortement régressé par rapport aux années précédentes. Prema s’appuie ici
aussi d’abord sur l’école, qui offre des bilans de santé réguliers, et sur
l’aide de deux médecins qui ne lui font pas payer les consultations, pour le
suivi des enfants. Ce système permet d’impliquer aussi la communauté locale
afin que l’ensemble du soutien ne provienne pas de l’étranger.
Le graphique
ci-dessus montre l’évolution des dépenses entre 2009 et 2010. A première vue,
ce tableau donne le sentiment d’une forte hausse des dépenses, en particulier en
ce qui concerne l’alimentation ou les dépenses liées à la cuisine (farines et
gaz). Néanmoins, la dernière colonne du tableau montre la hausse de chaque item
mise en rapport avec son « poids » dans le budget mensuel : cela
permet de relativiser fortement ce qui semblait être une hausse importante. En
outre, il faut contextualiser ces chiffres et ajuster notre vision à ce
qu’ils représentent en Inde, en particulier dans une zone rurale. En 2009, les
salaires mensuels proposés étaient très faibles et risquaient de conduire
plusieurs travailleurs sociaux à quitter l’orphelinat. La hausse réalisée en
2011 avait pour objectif de faire un « rattrapage », mais l’inflation
générale a cassé cette dynamique et les salaires versés sont de nouveaux en
dessous de la norme. Prema nous a dit combien la hausse des prix des denrées
alimentaires et de l’eau a pesé sur son budget.
Année
|
Budget annuel total
|
Nombre d'enfants pris en charge
|
Budget annuel / enfant
|
Budget mensuel / enfant
|
2009
|
3 755,29 €
|
14
|
268,23 €
|
44,71 €
|
2010
|
10 463,46 €
|
23
|
454,93 €
|
37,91 €
|
2011
|
13 934,28 €
|
27
|
516,08 €
|
43,01 €
|
Enfin,
l’orphelinat accueille désormais 27 petites filles (elles étaient 20 fin 2009).
Cela impacte bien sûr le coût général de fonctionnement de l’orphelinat, mais
il est notable que la prise en charge par fillette a peu augmenté avec le temps : outre des
économies d’échelle, nous devons malheureusement y voir le signe d’une baisse
de qualité de l’alimentation des enfants dans un contexte d’envolée des prix.
Heureusement, la baisse des dépenses médicales, signe de l’amélioration de la
santé des enfants, y est aussi pour quelque chose ! Et encore une fois, un
grand merci à nos donateurs et donatrices !
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