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mardi 9 mai 2017

C’est l’été !!!


Enfin, tout dépend d’où nous sommes… Actuellement, à l’orphelinat, avril et mai représentent la saison chaude et sèche. Après le mois de mars particulièrement studieux pour les filles, qui travaillent chaque année de façon intensive pour bien réussir les examens de fin d’année scolaire, avril et mai représentent les « grandes vacances ». Vu de France, ça donne un peu le sentiment qu’elles passent le bac chaque année, tellement la pression est forte sur ces examens. Mais si elles veulent réussir à Siruguppa, il est important qu’elles le fassent selon les règles du jeu de Siruguppa. Et tous les enfants là-bas vivent ces examens de fin d’année avec une intensité de travail (volume horaire) et une envie de bonnes notes impressionnantes. Pendant leurs vacances, la plupart des filles restent à l’orphelinat, quelques-unes iront quelques jours dans leurs familles (tantes, cousins, …), mais uniquement si elles le souhaitent. Certaines, qui ont des histoires familiales compliquées et parfois douloureuses resteront à l’orphelinat.
Une scène familière de l'été: attendre à la pompe à eau
 « L’été » à Siruguppa (avril et mai), c’est aussi la saison très sèche. La principale source d’emplois locaux consiste à travailler dans les champs, notamment de riz (et un peu ceux de coton). Ces emplois se font sur la base d’embauches et de paies à la journée. Et autant le riz nécessite un nombre de jours de travail très important (la pique, la repique, etc.), autant la récolte a lieu avant la saison sèche… Il n’y a donc plus de travail pour la plupart des habitants de Siruguppa et des villages environnants en avril – mai, et donc plus de salaire.
Les camions de livraison d'eau
A cela se rajoute chaque année des soucis d’approvisionnement en eau potable pendant cette saison. L’eau se raréfie, elle vient de plus loin, certains font la queue pendant des heures le matin, se levant bien avant le lever du soleil pour repartir avec un ou deux bidon(s) d’eau potable. Les derniers arrivés repartent bredouilles, ce qui fait que le lendemain les gens se lèvent encore plus tôt pour repartir avec cette précieuse eau. Cette année n’échappe pas à la règle, et c’est encore pire que d’autres années. L’absence de revenu et d’eau potable génère chaque année un exode rural, les gens qui travaillent habituellement aux champs emmènent leurs enfants et partent à la ville, généralement à Bangalore, espérant y trouver du travail. Actuellement, ce sont ainsi des camions entiers qui se chargent de familles quittant Siruguppa et ses environs pour Bangalore, partant pour plusieurs mois. Les familles reviennent avec la pluie, et le retour des travaux des travaux agricoles.
Livraison d'eau potable...
Heureusement, l’orphelinat arrive à se faire approvisionner en eau, mais de nuit tellement la situation est tendue à ce sujet. Il faut bien sûr faire très attention à l’eau mais il reste possible de cuisiner, et les filles ont de quoi boire et se laver… Donc à Siruguppa, pas de batailles d’eau estivales, malgré les fortes chaleurs !

1 commentaire:

  1. Merci pour toutes ces précieuses informations. Il n'est pas facile de concevoir ici ce que représente la sécheresse et le manque d'eau !
    Je m'interroge sur cette question en vous lisant : n'y a t-il pas d'eau dans le sous-sol ou pas assez de puits ou l'eau est trop profonde et donc les forages sont trop chers ?
    Bon courage à toutes et bonnes vacances malgré tout !
    Anne Daval

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