Le jour de la rentrée, avant de partir... les uniformes sont flambants neufs
La rentrée des classes a eu lieu en juin. Comme vous avez pu le remarquer sur certaines photographies, les filles portent un uniforme pour aller à l’école. En effet, tout comme les Britanniques, la très grande majorité des écoliers indiens doivent porter un uniforme, depuis la maternelle jusqu’au lycée (class X). Typiquement, cet uniforme est composé d’une chemise de couleur claire, souvent ornée du blason de l’école, et d’un pantalon ou d’une jupe de couleur foncée (très souvent bleu marine ou bordeaux). Mais il y a des variantes, puisque vous pouvez voir sur la photo que les filles de l’orphelinat portent une robe verte foncée, sur une chemisette un peu plus claire, et avec une cravate assortie…
Dans les petites classes, les filles portent le plus souvent une jupe en dessous des genoux, mais celle-ci s’allonge à partir de la classe VI (début de notre collège), voire est remplacée par un pantalon. Certains uniformes sont d’ailleurs « indianisés », afin de ressembler un peu plus à un shalwar kameez, c’est-à-dire un pantalon, une tunique (et un foulard portée sur le devant du corps et les épaules, la dupatta). Cette tenue est en effet la tenue typique des jeunes filles et femmes non mariées en Inde. Il y a parfois deux uniformes (comme dans l’école des filles), un pour tous les jours, et un pour les fêtes et occasions spéciales.
Dans les petites classes, les filles portent le plus souvent une jupe en dessous des genoux, mais celle-ci s’allonge à partir de la classe VI (début de notre collège), voire est remplacée par un pantalon. Certains uniformes sont d’ailleurs « indianisés », afin de ressembler un peu plus à un shalwar kameez, c’est-à-dire un pantalon, une tunique (et un foulard portée sur le devant du corps et les épaules, la dupatta). Cette tenue est en effet la tenue typique des jeunes filles et femmes non mariées en Inde. Il y a parfois deux uniformes (comme dans l’école des filles), un pour tous les jours, et un pour les fêtes et occasions spéciales.
Au moment du départ, les mines se font un peu plus sombres... |
Quel qu’il soit, l’objectif de l’uniforme reste le même : garantir que tous les enfants ont une tenue "propre" et peu marquée socialement. Cette mesure est parfois considérée comme étant un peu hypocrite, puisque dans une petite ville ou un village, tout le monde sait de quel groupe social, caste, religion est chaque individu, et le fait que les écoles soient très souvent privées (voire notre post précédent sur l’éducation) est souvent un frein à la mixité sociale et la diversité. Toutefois, le port de l’uniforme sert le projet de l’orphelinat. En effet, les fillettes ont des origines sociales qui les stigmatisent, particulièrement les filles de devadasis. A leur arrivée à l’orphelinat, les fillettes pouvaient facilement être identifiées comme des filles intouchables, tribales, de devadasi, etc. que ce soit par leur prénom, leur tenue, le fait qu’elles n’étaient pas capable de donner le nom de leur père, etc. C’est pour ça que certaines ont changé de prénom et que Prema a cherché à apprendre le prénom du père de chacune, et garde jalousement le secret de l’histoire de vie de chacune d’entre elles.
Le bel uniforme blanc (photo de l'année dernière) |
Mais les fillettes souffraient également d’un manque de confiance en
elles. Elles avaient été stigmatisées tout le long de leur courte vie,
et elles avaient tendance à s’exclure d’elles-mêmes. En allant à
l’école, et en recevant de « beaux vêtements » comme les uniformes,
elles ont pu se mélanger aux autres et oublier leurs origines. Et pour
les jours sans uniformes, elles ont la chance d’avoir également de beaux
vêtements, grâce à la générosité de beaucoup d’entre vous lors des
collectes que nous organisons régulièrement. D’ailleurs, en juin
dernier, plusieurs colis sont encore partis pour l’Inde, chargés de
jouets et de vêtements. Un grand merci à toutes et tous !
Le blog sera en pause estivale jusque début septembre, à bientôt…
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