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mercredi 26 septembre 2012

Nouvelles de l'orphelinat

Après la pause estivale (en France), nous voulions vous donner quelques nouvelles de l'orphelinat. Les filles ont repris l'école il y a trois mois, et elles sont maintenant bien avancées dans l'année scolaire. L'été (ou plutôt la saison de la mousson) a été difficile, en effet, les pluies ont été plus faibles que la normale. Les choses sont rétablies maintenant, le climat commence à devenir plus frais. Néanmoins, concrètement, compte tenu des difficultés en approvisionnement d'eau, beaucoup de gens peu ou moyennement aisés étaient malades. L’orphelinat dispose d’un système de filtration, mais il fallait tout de même acheter de l’eau qui coûtait beaucoup plus cher. Par ailleurs, la région de Siruguppa est très agricole (principalement culture du riz) : le manque d'eau impacte la qualité des récoltes et donc les ressources économiques de nombre de ses habitants. 


 

A l'école, les filles travaillent toujours bien. Elles sont toujours très occupées par leurs devoirs, et bénéficient ces temps-ci de l'aide quotidienne de Steffi et Shiny, les deux filles de Prema, qui sont pour quelques mois à la maison et avec de la disponibilité (Steffi vient de terminer ses études d'infirmière et Shiny son bac). Steffi fait preuve d'une douceur très appréciée des petites filles. Shiny quant à elle met en place des cours de danse, faisant ainsi partager sa passion. Prochainement, les filles vont normalement bientôt bénéficier de l'aide d'une volontaire venue d'Allemagne, qui aidera l'équipe de l'orphelinat dans le suivi scolaire et animera des ateliers-jeux. Comme d'habitude, il ne semble pas qu'elles aient beaucoup de temps pour s'ennuyer !

Pour le reste, la vie suit son cours à l'orphelinat, avec les joies et drames du quotidien. La maison est en effervescence car le mariage de Steffi (fille aînée de Prema) est prévu pour le mois de février! Anjali, la plus âgée de l'orphelinat prend des cours de couture depuis qu'elle vit à l'orphelinat. En effet, arrivée tardivement à l'orphelinat (une douzaine d'années), elle a eu une scolarité très lacunaire auparavant et n'aurait pas pu s'intégrer dans le système scolaire "classique". Prema veut donc lui donner l'opportunité d'avoir une formation professionnalisante (source de revenus meilleurs que les travaux non qualifiés aux champs ou sur les chantiers de construction), et qui corresponde par ailleurs à ses centres d'intérêt. Prema a noté qu'elle était très créative, que ce soit pour la couture, la peinture sur textile, etc. Nous (Siwol) avons donc décidé de financer l'achat d'une machine à coudre, qui devrait lui permettre de passer à un "autre niveau". Merci à tous nos donateurs qui ont rendu cela possible!


Cet été, contrairement aux années passées, nous n'avons pas envoyés de volontaires, mais nous sommes à la recherche de volontaires pour l'été prochain, une ou deux personne(s) susceptible(s) de mettre en œuvre un projet personnel sur place sur 2 à 3 mois (juin - août). Ayant mis en place les années passées une comédie musicale, des ateliers photos et un spectacle de musique, nous verrons ce que nous réserve l'avenir ! Avec Prema, nous sommes ouverts à une diversité de projets. Nous pensons notamment à un ou deux volontaires passionnés d'un style de danse, quel qu’il soit, et susceptible(s) de monter un spectacle de danse avec les filles.

dimanche 8 juillet 2012

L'uniforme

Le jour de la rentrée, avant de partir... les uniformes sont flambants neufs
 
La rentrée des classes a eu lieu en juin. Comme vous avez pu le remarquer sur certaines photographies, les filles portent un uniforme pour aller à l’école. En effet, tout comme les Britanniques, la très grande majorité des écoliers indiens doivent porter un uniforme, depuis la maternelle jusqu’au lycée (class X). Typiquement, cet uniforme est composé d’une chemise de couleur claire, souvent ornée du blason de l’école, et d’un pantalon ou d’une jupe de couleur foncée (très souvent bleu marine ou bordeaux). Mais il y a des variantes, puisque vous pouvez voir sur la photo que les filles de l’orphelinat portent une robe verte foncée, sur une chemisette un peu plus claire, et avec une cravate assortie…
Dans les petites classes, les filles portent le plus souvent une jupe en dessous des genoux, mais celle-ci s’allonge à partir de la classe VI (début de notre collège), voire est remplacée par un pantalon. Certains uniformes sont d’ailleurs « indianisés », afin de ressembler un peu plus à un shalwar kameez, c’est-à-dire un pantalon, une tunique (et un foulard portée sur le devant du corps et les épaules, la dupatta). Cette tenue est en effet la tenue typique des jeunes filles et femmes non mariées en Inde. Il y a parfois deux uniformes (comme dans l’école des filles), un pour tous les jours, et un pour les fêtes et occasions spéciales. 

Au moment du départ, les mines se font un peu plus sombres...
Quel qu’il soit, l’objectif de l’uniforme reste le même : garantir que tous les enfants ont une tenue "propre" et peu marquée socialement. Cette mesure est parfois considérée comme étant un peu hypocrite, puisque dans une petite ville ou un village, tout le monde sait de quel groupe social, caste, religion est chaque individu, et le fait que les écoles soient très souvent privées (voire notre post précédent sur l’éducation) est souvent un frein à la mixité sociale et la diversité. Toutefois, le port de l’uniforme sert le projet de l’orphelinat. En effet, les fillettes ont des origines sociales qui les stigmatisent, particulièrement les filles de devadasis. A leur arrivée à l’orphelinat, les fillettes pouvaient facilement être identifiées comme des filles intouchables, tribales, de devadasi, etc. que ce soit par leur prénom, leur tenue, le fait qu’elles n’étaient pas capable de donner le nom de leur père, etc. C’est pour ça que certaines ont changé de prénom et que Prema a cherché à apprendre le prénom du père de chacune, et garde jalousement le secret de l’histoire de vie de chacune d’entre elles. 

Le bel uniforme blanc (photo de l'année dernière)
 Mais les fillettes souffraient également d’un manque de confiance en elles. Elles avaient été stigmatisées tout le long de leur courte vie, et elles avaient tendance à s’exclure d’elles-mêmes. En allant à l’école, et en recevant de « beaux vêtements » comme les uniformes, elles ont pu se mélanger aux autres et oublier leurs origines. Et pour les jours sans uniformes, elles ont la chance d’avoir également de beaux vêtements, grâce à la générosité de beaucoup d’entre vous lors des collectes que nous organisons régulièrement.  D’ailleurs, en juin dernier, plusieurs colis sont encore partis pour l’Inde, chargés de jouets et de vêtements. Un grand merci à toutes et tous !

Le blog sera en pause estivale jusque début septembre, à bientôt…

jeudi 24 mai 2012

Retour sur la journée indienne


Que vous ayez pu vous joindre à nous lors de la journée indienne du 12 mai dernier ou que vous ayez manqué cet évènement, nous souhaitions vous faire part des moments forts de cette journée organisée au bénéfice de l’orphelinat Ingrid Nava Jeevana.

Grâce aux nombreuses personnes présentes - environ 400 ! - ainsi qu'aux dons et aux diverses ventes réalisées (hors déjeuner et dîner dont les ventes revenaient exclusivement au Moulin à Café), SIWOL a récolté un peu plus de 1000 € ! Une belle somme qui contribue grandement à notre action en faveur de l'orphelinat Ingrid Nava Jeevana.

Tout a commencé par un succulent déjeuner indien à base notamment de raîta, d’aloo gobi et de biens d’autres délices… 
 
 








Les invités rassasiés ont ensuite pu profiter des nombreux ateliers que nous proposions. Grandes et petites ont ainsi pu apprendre à s’enrouler dans un sari. 


Importés directement d’Inde, saris et pashminas ont fait le bonheur de toutes celles qui ont choisi de repartir avec.
La créatrice de bijoux Linoucreation nous a présenté sa collection de bijoux d’inspiration indienne spécialement créée pour SIWOL. Les plus inspirées ont même pu s’essayer à la création de bijoux ! 

Pendant ce temps, curieuses et curieux ont pu découvrir les secrets du tamoul et de l’hindi et se cultiver à propos de la géographie et de la culture indiennes.

Du côté des artistes, les magnifiques photos de Philippe Cap ont enchanté petits et grands, dont certains sont repartis avec le livre du photographe consacré à l’Inde, ou encore avec les jolis coffrets de photos en format carte postale. 
 




     











Tout cela bien-sûr en se régalant de chai accompagné de Koya Bharfi et autres sucreries… 

En fin d’après-midi, nous avons eu le plaisir d’accueillir Denis Teste au sitar et Guillaume Renaud aux tablas pour un envoûtant concert de musique classique indienne. Les spectateurs aux oreilles averties ont pu reconnaître un concert de grande qualité tandis que les néophytes ont surpris leurs oreilles par des sons nouveaux et enchanteurs… 



















Les yeux et les oreilles rassasiés, il était temps de satisfaire les palais ! Poulet kurma, salades de fruits exotiques, lassi... ont alors été servis à l'occasion du dîner qui a connu un très grand succès avec un record du nombre de personnes présentes. 

Pour la digestion, quoi de mieux qu’une initiation à la danse Bollywood ?! 
Après un spectacle fascinant offert par les danseuses de la troupe Bolly Deewani, petits et grands ont pu se trémousser sur les tubes venus de Mumbai.  


Du sitar à Bollywood, en passant par le lassi et les saris, c’est une Inde riche et diverse que nous avons essayé de faire découvrir au plus grand nombre.

Tout en espérant avoir atteint ce but, nous tenons à remercier toutes les personnes présentes qui ont contribué à soutenir l’orphelinat Ingrid Nava Jeevana. 

Merci à tous pour votre soutien si précieux et toujours plus important !

N.B : si vous n'avez pas pu participer à la journée indienne, mais que vous souhaitez acheter des saris, des pashminas, des bijoux Linoucreation ou des photos du photographe Phillipe Cap, c'est toujours possible ! n'hésitez pas à nous contacter : assoc.siwol@gmail.com